Tous les dendrobatidés viennent de régions tropicales plutôt chaudes et humides. Il faudra donc se baser sur ces critères lors de la confection de leur terrarium. La taille du terrarium dépendra surtout de l’espèce qu’il abritera. Pour les grandes espèces de Dendrobates du groupe tinctorius (notamment Dendrobates auratus , Dendrobates leucomelas Dendrobates galactonotus Dendrobates tinctorius Dendrobates azureus) une terrarium de 45-50 cm au cube est une bonne base pour y loger un couple adulte de façon confortable. Ces dimensions peuvent convenir aussi pour un couple de grands Phyllobates (P. terribilis P. bicolor ou trio de P.vittatus P.aurotaenia) . Cependant il y a un point que je voudrai développer quand à la quantité d’individu présent dans le terrarium. Pour les grandes espèces de Dendrobates le mieux serait de les maintenir par couple alors que dans le cas des Phyllobates et Epipedobates il semblerait que la reproduction serait facilitée quand les individus sont maintenus en petit groupe, d’où l’augmentation des dimensions du terrarium en fonction du nombre de bêtes. Cette remarque n’a rien d’exhaustif et il est tout à fait possible d’avoir des bonnes reproductions avec un couple unique de Phyllobates ou d’ Epipedobates, de même qu’avec un groupe de Dendrobates dans un même terrarium. Pour les petites espèces du groupe quinquevittatus (dont les représentant les plus connus sont Dendrobates imitator Dendrobates ventrimaculatus Dendrobates reticulatus et Dendrobates fantasticus) un terrarium de 30 cm au cube est pris comme référence pour un couple voir un male et 2 femelles. On peut bien entendu faire plus grand. Le nombre d’individu que l’on mettra dans son terrarium dépendra donc de la taille de ce dernier mais aussi du type de bête que l’on mettra dedans à savoir : de préférence en couple pour une grande espèce de Dendrobates (il faut savoir à ce propos que si l’on parle souvent des agressions entre les males, les femelles peuvent se révéler très agressives entre elles et envers les males, j’ai remarqué notamment ce phénomène chez Dendrobates leucomelas et Dendrobates azureus), en petit groupe chez les Phyllobates et Epipedobates , et en couple ou trio (1 male pour 2 femelles) pour les espèces du groupe quinquevittatus. Une foi la bonne taille de terrarium décidée, il reste à l’aménager de la meilleur façon pour pouvoir satisfaire tous les besoins des pensionnaires. Il y a 4 paramètres principaux vitaux pour les grenouilles : la température, l’humidité, l’éclairage et les cachettes. Pour la température elle se situera entre 24 et 28°C en moyenne le jour et descendra jusqu’à 20-22°C la nuit. Ceci conviendra à la majorité des espèces rencontrées fréquemment en terrarium. Cependant il y a quelques variations sur les températures idéales selon certaines espèces, c’est pour cette raison que lorsque l’on aura fait son choix sur l’espèce à acquérir, il est important de bien se renseigner sur les conditions précises de celles ci, pouvant soit demander des températures un peu plus fraîche, soit un peu plus chaude que la moyenne pour pouvoir les maintenir dans des conditions optimales. Pour l’hygrométrie, comme on peut le prévoir, elle sera élevée, entre 80 et 100% . Cependant cela ne veut pas dire qu’il faudra effectuer des pulvérisations de façon excessive. Une atmosphère toujours saturée en humidité et un milieu en permanence trempé ne sont pas l’idéal. Laissez votre terrarium « sécher » entre deux pulvérisations, ce n’est pas parce que la surface des feuilles et de l’éventuel décor n’est pas mouillé que les conditions hygrométriques ne sont pas bonne. Faites au départ des tests avec votre hygromètre pour évaluer l’évolution de l’humidité dans votre terrarium. D’ailleurs il est intéressant d’alterner tout au long de l’année des variations de fréquence des pulvérisations pour réaliser des périodes plus sèches et des périodes plus humides comme ce qu’il se passe dans le milieu naturel des dendrobatidés. L’éclairage quand à lui permet principalement de respecter l’alternance jour/nuit et la pousse des plantes du terrarium. L’apport d’UV n’est en aucun cas obligatoire et la grande majorité des éleveurs n’en utilise pas, tout en ayant des reproductions de très bonne qualité et cela pour de nombreuses espèces. Les UVB sont responsables de la synthèse de la vitamine D3 par l’organisme, pour palier à ce manque on utilise régulièrement des poudres multi vitaminés (contenant entre autre cette fameuse D3) associé au calcium vendu en animalerie qui sont saupoudrées sur les insectes avant de nourrir les bêtes. J’utilise pour ma part principalement des tubes horticoles allumés environ 12h par jour, placés au dessus de mes bacs. Pour les cachettes il y a une infinité de possibilités quand à leur nature (plantes, racines, pots, branches, écorces, etc.), le tout est qu’elles soient présentes et en nombre suffisant. Autre point important même si ces grenouilles sont loin d’être aquatiques, elles ont besoin d’un petit bassin où elles iront régulièrement se baigner. Il sera de faible profondeur et on y changera régulièrement l’eau lorsque celle ci sera souillée de terre et de débris de végétaux apportés lors des régulières baignades des animaux. L’aménagement « secondaire » du terrarium est alors selon l’esprit artistique de l’éleveur et il y a plusieurs façon d’élaborer son décor suivant ses goûts personnels. Il est très plaisant de reconstituer dans son terrarium une vraie petite forêt tropicale. Pour ma part voilà comment se présente la quasi totalité de mes bacs : le substrat est constitué de tourbe blonde de sphaigne sur quelque cm d’épaisseur. On peut y ajouter en dessous une couche de drainage en billes d’argile ou gravier si on craint d’avoir un substrat détrempé. Cependant lorsque les plantes et les éléments du terra sont bien en place, le substrat ne devrait pas être gorgé d’eau mais simplement bien humide avec de bonnes séries de pulvérisations. Ensuite je recouvre les parois latérales et arrières de liège expansé noir qui a un beau rendu et qui permet aux plantes de se développer en hauteur en servant comme support. Pour les autres décorations je me sers de branches et écorces de chêne liège qui donne un aspect naturel et qui a l’avantage, dans ce type de terrarium, d’avoir son écorce imputrescible. La touche final est apportée par divers plantes grimpantes et broméliacées et je rajoute parfois feuilles mortes et mousses au dessus de la tourbe. Je pulvérise manuellement mes terrariums qu’avec de l’eau distillée pour éviter les traces calcaires peu esthétiques laissées par l’eau du robinet.
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